Princess' Adventures - Blanc, Pierre et Conversation

Publié le par Naru-FMA-Bimbo

Flotter... Les ténèbres étaient si douce... Dans mon inconscience, j'entendais des sons. Mais ils étaient étouffés. C'était comme une berceuse. Ces sons étouffés, j'avais quand même une impression de déjà-vu. Leurs consonance m'était pourtant familière. Que ce soit dans l'aigu ou dans le grave. Puis ils s'agitèrent. La lumière semblait se rapprocher. Mais en même temps, son éclat faisait mal. J'avais eu assez de douleurs comme ça. Laissez-moi souffler !!! Comme pour répondre à cette prière silencieuse, des mots, dans ma mémoire, resurgirent.

- Et t'as pas intérêt à mourir !
- Ne t'inquiète pas, je tiens à la vie !


Je connaissais ces voix. Je crois même que l'une d'elle était la mienne. C'était si tentant d'abandonner la partie !! Mais si méprisable. Comment pourrais-je être en paix avec une promesse non tenue sur la conscience ? Je décidai donc de me rendre à nouveau vers cette lumière. Les ténèbres, la noirceur me voulait à tout prix. Furieusement, je nageai à contre-courant. Mais plus je m'approchais, plus j'avais mal. Insupportablement mal.

- Et t'as pas intérêt à mourir !
- Ne t'inquiète pas, je tiens à la vie !


Seule cette obsession me servait de moteur. Soudain, une grande énergie me parcourut. Un court instant, il me semblait que des dizaines de voix s'entremêlaient pour me sortir de ce gouffre. Puis, juste au bord, elle disparurent une à une. Je devais à nouveau me démener seule, mais sans elles, je n'y serais probablement pas arrivée. Le temps passait encore et toujours, je n'avais pas atteint la lumière. Deux heures ? Deux semaines ? Deux ans ? L'important fut que je pus enfin atteindre la lumière. Et tous ses inconvénients.

Le blanc de ma chambre rendit mes yeux extrêmement douloureux. Les bruits aigus, bien moins rassurants que les forces qui m'avaient aidée, me perçaient les oreilles. Mes membres me semblaient extrêmement lourds. Le réveil le plus difficile de toute ma vie, même en comptant le nombre phénoménal de gueules de bois que j'avais dû me faire depuis le début de toutes ces fêtes. Enfin bref. J'essayai de voir autour de moi. Personne. Flippant. Où j'étais ? Akatsuki m'avait-il, en fin de compte, enlevée pour ces expériences sordides de Bijuu et autres plans plus que foireux ? Pire !! Et si on m'avait donnée en guise de paiement à Orochimaru pour ses services ? Ah non, quand même pas, je suis toujours un réceptacle. Toujours personne n'était là à mon réveil. Je m'angoissais de plus en plus. Bon, en attendant, je vérifiai l'état dans lequel j'étais. Je voyais encore quelques points noirs, mais, encore quelques minutes, et je me doutai que tout irait bien de ce côté là. Les sons que j'entendais étaient encore légèrement étouffés. J'avais l'impression d'être sous l'eau. Les seuls bruits qui me parvenaient sans trop de mal étaient ceux de ces satanées machines. Je n'arrivais toujours pas à bouger mes bras ni mes jambes... Mais... Je voulais sortir !!! Les premiers chocs passés, ma phobie des hôpitaux reprenait le dessus (1). Argh, sauvez-moi !!

Comme pour répondre à ma prière, j'entendis une porte s'ouvrir. Je tournai péniblement la tête dans cette direction. Ce que je regrettai aussitôt. Ça faisait mal !! Je détaillai, comme je pouvais, le nouveau venu. L’archétype même du médecin qui rassure même pas pour deux balles. Donc en gros, une longue blouse blanche, des espèces de lunettes qui faisaient penser à des spots lumineux, des gants blancs, trois cheveux sur le caillou et la bouche cachée derrière un masque... Bleu fluo à pois roses et mauves. Nan, je plaisante, il était blanc. Bref, White-man s'approcha et commença à m'examiner.

Je le vis froncer les sourcils de temps en temps. Pas la peine de préciser que je flippais de plus en plus hein ? Parce que, en plus de la phobie des
hôpitaux, je détestais les médecins (2). J’espaçais le plus possible mes visites. En fait, les seules fois où j'avais franchi la porte de l’hôpital, c'était soit contre mon gré, soit pour rendre des visites. C'est qui s'était produit quand même assez souvent. Trêve de divagations psychologiques, White-man allait sortir sans rien me dire. Non mais !! Ma santé, ça me regarde un minimum, nan ?! J'ouvris la bouche, mais le seul son qui sortit fut une espèce de « Grllmmmrrll ». Sensuel, n'est-ce pas ? Bon, l'important c'est que cela eut l'effet attendu. Il se tourna vers moi. Il dut comprendre ce que disait mon regard (puisque mes pseudo paroles ne voulaient absolument rien dire), car il s'assit et me dit d'une voix rêche...


White-Man : Vous êtes ici en salle de réveil. Personne à part les médecins ne peut pénétrer ici. La sécurité a été renforcée depuis qu'un de nos ex-soignant a failli assassiner une patiente, la jeune M'K. Mais tout va bien !! Ajouta-t-il en voyant mon regard se voiler. Une infirmière est intervenue à temps. Je pense pouvoir vous parler de vos blessures, puisque vous avez été capable de produire un son, pitoyable, certes, mais qui renvoyait à une demande claire. (3) Les tentacules ou les je-ne-sais-quoi qui vont ont attaquée ont fait beaucoup de dégâts : bien que le cœur n'ait pas été atteint, un grand nombre de vaisseaux sanguins ont été endommagés. Mais vous vous remettez déjà plus vite que la normale : j'ai déjà eu un cas assez semblable, durant l'une des guerres shinobis. Le patient a mis une bonne semaine à se réveiller, et vous, vous le faites en à peine 35 heures !! Ensuite, vous avez un grand nombre de fractures. Le plus grave problème fut votre perte importante de sang, mais on a effectué plusieurs perfusions. Vous n'avez plus rien à faire en salle de réveil, je vais vous envoyer dans une autre chambre. Ce qui est plutôt bien parce que vos amis ont beaucoup de mal à retenir votre mari de défoncer la porte.

Et il sortit. Un peu plus tard, deux infirmières vinrent me chercher, me mirent dans un fauteuil roulant (le plus grand cauchemar de ma vie (4) ) et m'amenèrent dans une chambre un étage plus bas. Je commençai à retrouver l'usage de la parole, au grand dam de mes deux transporteuses.
Moi : Laissez-moi marcher !! Sortez-moi de ce fauteuil !!
Infirmière : Même si vous vous en sentez capable, cela ne veut pas dire que vous êtes en état !!

Je me résignai donc et la collègue de celle qui avait pris la parole dut m’ôter plusieurs fois les ongles de la bouche, sinon, j'allais encore saigner. Bref, j'arrivai presque sans encombre dans mon nouveau tombeau (le surnom affectueux que je donnais à ma chambre). Et les infirmières eurent à peine le temps de sortir qu'il y eut une invasion dans ma chambre.

Envy : Princess' !!! TT_TT
Gaara : N'écrase pas mon élève comme ça !!! Laisse-la respirer !!
Ran : Il a raison, laisse-la reprendre ses esprits !
Ed : Tête de palmier !! N'assassine pas ta femme involontairement en ma présence, Nore' me passerait un savon !
Envy : Je fais ce que je veux !! Princess' !! Ne refais plus jamais, ô grand JAMAIS ça !!

Bien sûr, comme n'importe qui d'autre, j'en fus toute abasourdie. Mais au bout d'un moment, après toutes ces peurs, ces combats, tout ce sang versé, un peu de folie et de bonne humeur me plaisait bien. Mais bientôt, un peu de sérieux s'installa. J'étais inquiète.
Moi : Les autres vont bien ?
Gaara : Sissi a des... problèmes de vue. Elle t'expliquera tout elle-même, mais elle devrait s'en sortir... Nore' n'a pas grand chose, une grande fatigue...
Moi : Fais-moi un bilan complet, Sensei.

Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas appelé comme ça. Ce qui eut l'effet de le prendre un peu par surprise.
Gaara : Tu dois te rétablir...
Moi : Vaut mieux que j'apprenne tout maintenant.
Gaara : Hmmm... Il y a eu des pertes au niveau des habitants. Des ANBU ont péri. Mais Kakuzu n'est plus, Juugo non plus. Deidara a été capturé. Et je ne pense pas que Suigetsu et Karin soient en forme du jour au lendemain, après ce qu'ils ont reçu.
Moi : Donc le résultat est à peu près équitable de chaque côté... A-t-on interrogé Deidara ?
Gaara, une flamme inquiétante et sanguinaire dans le regard : Pas encore, j'ai eu beaucoup à faire, mais cela ne saurait tarder...
Il y avait encore un truc qui me titillait, mais je ne me faisais pas beaucoup d'illusion. Me tournant vers Envy, je lâchai...
Moi : Et la maison ?
Il y eut un gros blanc. Mais la réponse, chuchotée, me parvint.
Envy : Il n'y a plus de maison. Il faudra beaucoup de temps pour la réparer...

Des larmes amères, celles que je ne pouvais me permettre de verser sur le champ de bataille, coulèrent. Hormis Envy, tout le monde quitta la pièce. Ils nous laissaient un peu d'intimité. Envy me promit que l'on s'y mettrait dès que possible, que soit Sissi, soit Nore' (mais de préférence Sissi, parce que si Envy et Ed se retrouvaient dans la même maison, celle-ci serait elle aussi détruite) nous hébergerait. Ou bien Temari, et on retrouverait notre « chambre d'amis ». Le temps que l'information soit enfin passée en encaissée, autre chose me vint en tête.
Moi : C'est quand même bizarre que je me rétablisse aussi rapidement, après toutes ces blessures... Gobi n'a plus de chakra, au même titre que moi...
Envy commença à se dandiner. Quelque chose clochait, et il savait le comment du pourquoi.
Moi : Envy, que s'est-il passé pour que je me rétablisse aussi vite ?
Envy : Et bien, heuuu...
Cette réponse, ô combien pertinente ne me suffit pas. Étrange, non ? Alors, plus sèchement, je reposai la question à mon pauvre mari éprouvé. Sa réponse fut tout d'abord incompréhensible, je lui demandai donc de répéter à nouveau, et plus clairement.
Envy : Les médecins étaient presque sûrs que tu allais y rester, alors j'ai pensé à utiliser ma Pierre et Ed a fait un je ne sais quoi alchimique et voilà.

Imaginez le tout débité à 240 km sur autoroute, devant un radar. Il y eut le temps de calcul et... Flash !! Le conducteur est mal.
Moi : Mais c'est pas possible !! Mais tu aurais pu y rester, espèce d'inconscient dégénéré, qu'est-ce que j'aurais fait sans toi !!! Hein ? Hein ? HEIN !?!
Imaginez cette fois cette tirade répété une bonne dizaine de fois, au même niveau sonore qu'un décollage d'avion.
Envy : Mais... Et moi j'aurais fait quoi sans toi hein !?!
Il y eut un petit moment de flottement. Puis je me jetai dans ses bras, en pleurant. On était si semblables (mis à part le fait qu'il ait le passé d'un délinquant récidiviste à la puissance 15 896). Je me calmai et fis un rapprochement assez simple, mais vous me connaissez.
Moi : Les voix qui m'ont aidée, alors, ce sont les âmes de ta Pierre !!
Envy : Sûrement... Je ne les ai quasiment jamais entendues, sauf quand je me transforme.
Moi : Mais tu devrais leur parler !! Elles avaient l'air si... douces et attentionnées !!
Envy : Pas sûr, depuis le temps que je les contiens...
Moi : Mieux vaut tard que jamais !! Parle-leur maintenant, tu pourrais sympathiser !!
Envy : Je vais avoir l'air d'un psychopathe du même niveau que Juugo, à parler tout seul.
Moi : Ne le fais pas devant tout le monde, alors.
Envy : Et je fais comment ?
Là, je n'avais pas la réponse. Alors j'improvisai.
Moi : Ben cherche au fond de toi, tu vas les trouver.

Hésitant, Envy ferma les yeux et se concentra le plus qu'il le pouvait. Je le vis à ses yeux froncés. Bientôt, il poussa un hoquet de surprise.
Envy : Il y en a un... J'en ai entendu un !! J'ai entendu un truc du genre « Edmund » et voilà.
Moi : C'est un bon début !!
Envy : Il y en a beaucoup, je ne vais pas pouvoir toutes leurs parler !
Moi : Mais si !! Courage !!
Et la journée se termina ainsi, à essayer de comprendre le tourbillon de la Pierre. Envy avait conversé avec Edmund, Tara et Shenyann. Il m'avait promis d’essayer de dialoguer avec au moins une personne par jour. Ces petites âmes méritaient bien de l'attention, elles m'avaient sauvé la vie et avaient permis à l'homonculus de survivre extrêmement longtemps. Puis, j'eus la visite de Marynn, tout excité par son exploit.
Marynn : Mes coéquipières ont même dit que cela avait été décisif dans le combat !!
Moi : Tu serais impatient de retourner au combat ?
Marynn : Oh, heu pas vraiment ^^''
Moi : C'est bien ce que je pensais X'D
Le reste du temps passa agréablement. Beaucoup de gens passèrent me voir. Et, à la fin du temps de visite, je m'enfonçai dans mon matelas moelleux, et dormis profondément.


(1) Véridique T_T
(2) Encore véridique. Je dois avoir peur de tout ce qui me rappelle, de près ou de loin la médecine ^^"
(3) J'ai essayé de parler en language docteur =="
(4) Encore véridique

Publié dans Fanfictions, Princess

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